La fête du 1er mai a en réalité deux
origines et
deux histoires. La première remonte
 aux cultes celtes et médiévaux tandis
 que la seconde trouve
 ses origines dans le mouvement ouvrier du
XIXe siècle.
 Cette année, il tombe un vendredi,
prolongeant le week-end de nombreux Français...  On connaît ce jour ferié
 pour le muguet, le retour des
 beaux jours et les manifestations politiques ou festives. Mais comment se sont
constituées lestraditions du 1er mai, jour de la Fête du travail ? D'où vient
 la spécificité de cette date ? Quel est le rapport entre cette journée et l'histoire
 du monde ouvrier ? Pourquoi offre-t-on du muguet ce jour-là ? Comment la
 célèbre-t-on dans d'autres pays ?
Le 1er mai tel qu'on le connaît aujourd'hui est en réalité la fusion de plusieurs
 traditions. Cette date est en effet célèbre pour le muguet. Il s'agit d'une
 lointaine descendance de coutumes celtes célébrant le passage à la saison
 claire. Par ailleurs, le 1er mai est également marqué par la Fête du Travail,
célébrée depuis la fin du XIXe siècle en hommage aux combats du
 mouvement ouvrier (comme la journée de huit heures).

Pourquoi le 1er mai est la fête du muguet?

Il semble que le muguet aussi appelé lys des vallées, une plante originaire du
 Japon, soit présente en Europe depuis le Moyen-Age. La plante à clochettes a 
toujours symbolisé le printemps et les Celtes lui accordaient des vertus
 porte-bonheur. Le 1er mai 1561, le roi Charles IX officialisa les choses :
 ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida
 d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition était née.
La fleur est aussi celle des rencontres amoureuses. Longtemps, furent 

organisés en Europe des "bals du muguet". C'était d'ailleurs l'un des seuls bals
 de l'année où les parents n'avaient pas le droit de cité. Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet.
 A Paris, au début du siècle, les couturiers en offrent trois brins aux ouvrières
 et petites mains. Mais il faut attendre 1976 pour qu'il soit associé à la fête
 du 1er mai. Sur la boutonnière des manifestants, il remplace alors l'églantine 
et le triangle rouge qui symbolisait la division de la journée en trois parties
égales : travail, sommeil, loisirs.